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États-Unis : Une élection présidentielle sans précédent

Dernière mise à jour : 11 nov. 2020

La semaine dernière a été marquée par un grand évènement qui, tous les quatre ans, attire les regards des citoyens du monde entier. Le 46ème président des États-Unis d’Amérique Joe Biden a été élu ce 7 novembre avec un total de 290 des votes à présent. Cette année, les campagnes à la présidence américaine ont pris une tournure très originale et sont bel et bien sans précédent.


La défaite de Trump

En 2016, les citoyens américains avaient vu le milliardaire et showman Donald Trump arriver à la Maison Blanche. Après sa défaite de cette élection, Trump devient le 11ème président à être remplacé après seulement un mandat.


En effet, 35 des 46 présidents américains ont été réélus après leur premier mandat. La dernière fois que ce scénario s’est produit, c’était en 1992 pendant les élections qui opposaient le président George H.W. Bush à Bill Clinton.

"Joe Biden" by Gage Skidmore is licensed under CC BY-SA 2.0

Tout comme la majorité des présidents qui ne sont restés que quatre ans à la Maison Blanche, Trump est membre du parti républicains (GOP). Tout comme ses dix prédécesseurs, il a dû faire face à une récession économique aigue, due en grande partie à la crise du coronavirus, ce qui n’a fait qu’accentuer les divergences d’opinions au sein de la population. D’un autre côté, l’ex-président a fait l’objet de nombreux mouvements de protestation du début à la fin de sa carrière à la présidence.


Un taux de participation inédit

Ces élections ont pu montrer les différences qui divisent profondément le pays. Durant ces quelques jours d’élections, 160 millions de citoyens américains ont voté, en direct ou par correspondance. Le taux de participation à une élection présidentielle n’avait pas été aussi élevé depuis 1900. C’est un record ! Une grande campagne d’incitation à aller voter avait été mise en place par les soutiens des candidats.


Biden a été élu avec 75 millions de voix contre 71 millions pour Trump. C’est également un record, jamais un président sortant n’avait eu un score aussi élevé à des élections présidentielles. C’est un facteur témoin des divisions qui subsistent entre les citoyens américains car l’écart entre les deux scores n’est pas élevé.

"Kamala Harris" by Gage Skidmore is licensed under CC BY-SA 2.0

La première vice-présidente

Le pays fait face à une autre grande première puisque ce n’est pas un vice-président qui va assister le travail du président mais une vice-présidente. Kamala Harris est la première femme à accéder à la vice-présidence des États-Unis. Non seulement elle est la première femme dans l’histoire à occuper ce poste, mais elle est également la première personne afro-américaine, indo-américaine élue vice-présidente du pays.


Des vieux candidats

Biden et Trump comptent parmi les plus vieux candidats à la présidence des États-Unis. A presque 78 ans, c’est la troisième fois que Biden présente sa candidature à la Maison Blanche ; il avait candidaté en 1987 et en 2008. Ainsi, longtemps après avoir été le plus jeune sénateur du Delaware en 1974, Biden est devenu le plus vieux président de l’histoire des États-Unis.


Une élection pendant la pandémie

Cette campagne présidentielle a également été marquée profondément par la crise du covid-19. Les rassemblements étaient limités par rapport aux précédentes élections. Les informations relatives aux élections et débats ont beaucoup circulés par les médias immatériels.

This photo by Biden For President is licensed under CC BY-NC-SA 2.0.

Au début du mois d’octobre, Trump a été hospitalisé car il avait contracté le virus. Rapidement soigné et rétabli, il a poursuivi ses actions de campagnes et au sein des débats présidentiels.

Des mesures sanitaires ont été prises afin de permettre aux citoyens de voter et la crise sanitaire généralisée n’a pas empêché les américains de participer, que ce soit dans les bureaux de votes ou par courrier.


Un refus d’accepter les résultats

Après la parution des résultats finals, qui indiquaient officiellement Biden comme le vainqueur, des vagues de contestation se sont fait entendre surtout au sein du parti républicain. Trump, qui avait demandé à plusieurs reprises un recomptage des voix dans plusieurs états, a contesté la véracité des résultats officiels. Une enquête a été ouverte afin de vérifier si les dires du camp des républicains sont justifiés et justifiables car aucune preuve formelle n’a été présentée jusqu’à présent.


La cession du pouvoir présidentiel s’est toujours traditionnellement faite de manière formelle et calme. La contestation et le refus d’accepter les résultats de la part de Trump sont encore une fois une première dans l’histoire. Il a déclaré refuser un transfert paisible des pouvoirs.


Nombre de fois, des candidats à la présidence des États-Unis ont contesté la victoire de leur adversaire avant la parution des résultats. En 2000, le démocrate Al Gore avait encouragé son adversaire George W. Bush à admettre sa défaite après la fin des élections et avait finalement admis sa propre défaite après la fin du comptage des votes. Mais jamais un ex-président n’avait refusé d’admettre sa défaite après le comptage de tous les votes et la diffusion des résultats finals.


La crise sanitaire a rythmé cette année et a pu avoir une grande influence dans les décisions générales. Les communications plus informelles ont pu se développer et l’importance de chaque vote a été mise en évidence. L’année 2020 est une année sans précédent et la campagne aux élections présidentielles américaines en est un exemple concret.


Par Montaine Naudin


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