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Mort de la petite Indi Grégory : au coeur d’une bataille judiciaire

Dernière mise à jour : 29 nov. 2023

Indi Grégory, 8 mois, atteinte d’une maladie incurable est décédée ce lundi 13 novembre après des mois de lutte acharnée.


Première ministre italienne Giorgia Meloni. Image par Remo CASILLI / REUTERS

C’est une affaire qui a marqué l’Angleterre ces dernières semaines, et qui a relancé les débats anti-euthanasie.


Indi Grégory, née le 24 février dernier était atteinte d’une maladie mitochondriale incurable. (NDLR : Les mitochondries sont dans la cellule le lieu de stockage du calcium and de catabolisme des acides gras pour produire de l’énergie.)


Malgré l’avis des médecins, qui recommandaient de suspendre les traitements jugés “trop douloureux pour Indi” et “vains”, les parents d’Indi voulaient la maintenir en vie à la maison. Les médecins jugeaient l’état de l’enfant trop fragile pour être maintenu à la maison.


Après plusieurs procès intentés contre les médecins et l’hôpital par la famille, la Cour d’Appel britannique a ordonné l’arrêt des soins qui maintenaient en vie la petite fille le 10 novembre dernier. Trois jours plus tard, dans la nuit, le cœur de la petite Indi s’est arrêté.


L’affaire a pris un tournant diplomatique quand l’Italie s’en est mêlée. En effet, le parti d’extrême droite de la première ministre italienne Giorgia Meloni s’est saisi de l’affaire en en faisant une figure anti-euthanasie.


Parti aux valeurs catholiques familiales et traditionnelles, le gouvernement s’était rangé du côté de la famille, contre l’avis des médecins et l’arrêt des soins pour la petite fille. La première ministre italienne a déclaré le 6 novembre : ​​”ils disent qu’il n’y a pas beaucoup d’espoir pour la petite Indi, mais je ferai tout ce que je peux jusqu’au bout pour défendre sa vie. Et pour défendre le droit de sa mère et de son père à faire tout ce qu’ils peuvent pour elle". Cette dernière avait même accordé la nationalité italienne à l’enfant, dans l’espoir de la faire déplacer dans un hôpital du Vatican qui avait proposé de continuer les soins. Le gouvernement de Rome s’était même engagé à prendre en charge le coût des soins de la petite Indi.


Finalement, ni l’intervention du Vatican, ni l’intervention de la première ministre italienne n’auront eu un impact sur la décision d’arrêt des soins décidée par la Cour d’Appel britannique. Après la mort d’Indi Grégory, Giorgia Meloni s’est exprimée une dernière fois sur Twitter :

“Nous avons fait tout ce que nous pouvions, tout ce qui était possible… Malheureusement, cela n'a pas suffi. Bon voyage petit Indi.”


Manon GAILLOT

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