Le 9 novembre 2024, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés à Washington sous la bannière de l’organisation Women’s March pour exprimer leur inquiétude face à la réélection de Donald Trump. Réunies devant The Heritage Foundation, un groupe de réflexion conservateur à l’origine du controversé “Projet 2025”, ces femmes de tous âges et horizons, ont manifesté pour la préservation des droits durement acquis au fil des années.
Un programme ultra-conservateur
Depuis l’annonce de la victoire de Donald Trump, l’inquiétude grandit quant aux possibles régressions des droits des femmes. Le “Projet 2025”, porté par des milieux ultraconservateurs, propose des réformes radicales, notamment en matière de droits reproductifs. L’avortement, au cœur des débats, cristallise les tensions : Trump, bien qu’ambigu sur la question, a déjà soutenu des restrictions sévères, notamment une interdiction après 15 semaines de grossesse (avec certaines exceptions). Il s’est également félicité d’avoir contribué à la fin de l’arrêt Roe v. Wade, décision de 1973 qui garantissait aux Américaines le droit à l’avortement sur tout le territoire fédéral.
Une surveillance renforcée
Le Projet 2025 va plus loin en préconisant l’interdiction de l’avortement médicamenteux et en instaurant des mesures de surveillance renforcée des envois et transports de médicaments abortifs. “Nous anticipons le fait qu’il s’agira du programme de la prochaine administration”, a déclaré Tamika Midleton, directrice générale de Women’s March.
Une marche pour les droits des femmes
Malgré la participation limitée lors de cette première mobilisation, Women’s March prévoit un rassemblement d’ampleur le 18 janvier, deux jours avant le début officiel du second mandat de Trump. Les manifestantes espèrent ainsi montrer leur détermination face aux réformes envisagées et continuer à défendre les droits des femmes, menacés selon elles par les récentes orientations politiques de l’administration Trump.
Publié par Jade Bonhomme
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