C’est dans la capitale du sol guyanais que, ce dimanche 19 novembre 2023, les 30 candidates au concours Miss France 2024 séjournent pour la toute première fois. C’est en vue de leur stage de préparation pour le concours que les jeunes femmes vont résider pour une durée de 10 jours au sein de la collectivité.
Cette collectivité territoriale française située en Amérique du Sud, qui fait frontière avec le Brésil est une destination improbable, qui fût pour certains une vraie surprise. Dix jours d’aventures et de découvertes, avec un accueil des plus chaleureux, entre musiques et danses locales, c’est une expérience unique et intense saluée par une pointe de ferveur.
Cette occasion permet au territoire guyanais de pouvoir mettre en lumière sa biodiversité, sa faune, sa flore et les différents aspects qu’il a à offrir, car comme l’a dit le Président du comité du tourisme de Guyane, Jean-Luc Le West : « A chaque fois que cette opération s’est déroulée dans un territoire, c’est 15 à 20% de hausse du tourisme. Il va falloir s’adapter et permettre aux opérateurs touristiques de proposer leurs séjours tout au long de la semaine et pas uniquement le vendredi et les weekends ».
Et, si d’une part, c’est pour la population guyanaise un immense honneur et une joie d'accueillir les 30 candidates, pour renforcer le liens entre la collectivité et l’hexagone, d’autre part, cette population reste très réticente. En effet, depuis l’arrivée des candidates, de nombreux internautes se sont plaints sur les réseaux sociaux de la mauvaise images que les journaux nationaux faisaient de la Guyane, une situation qui les préoccupe.
« Un pays exotique », « la jungle », « prenez le minimum, on ne se lave pas », voici des commentaires qui les laissent scandalisés, à tel point qu’il est possible d’observer un mouvement d'indignations de tous les départements et régions d’outre-mer. Ils soutiennent que le Guyane ne devrait pas juste être considérée comme une “ grosse jungle ” mais plutôt comme étant un territoire d’une immense richesse. La découverte de son patrimoine naturel, comme la forêt Amazonienne, la plus grande forêt du monde, le poumon vert de la planète, prouve que le tourisme, ce n’est pas que les clichés de la mer bleue, des cocotiers et des grands restaurants. « C’est aussi toute cette recherche du tourisme durable, qui respecte l’environnement, qui est près des peuples » comme nous le dit Jean-Luc Le West.
Lindsay Dos Santos Inglis
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