Ce lundi 11 novembre, Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan accueille la conférence pour le climat, la COP29. Présidée par Mukhtar Babayev, l’actuel ministre de l’Écologie et des Ressources naturelles de l'Azerbaïdjan, cette édition fait débat, au même titre que l’édition précédente. Babayev a, au cours de sa carrière, longtemps travaillé dans les hydrocarbures. Il a en effet officié pendant 16 ans à la Socar et donc de nombreuses associations redoutent que la COP29 ne fasse office de promotion des énergies fossiles et de corruption.
Le ministre de l’Écologie et des Ressources naturelles du pays hôte ne cache pas son passé mais tente malgré tout de le dissimuler au mieux. Sur le site de la conférence pour le climat on peut lire : “Avant d’entrer en politique, Monsieur Babayev a travaillé à la compagnie pétrolière nationale d’Azerbaïdjan, où, en tant que vice-président chargé de l’écologie, il a développé et supervisé les efforts de l’entreprise en matière de développement durable et d’environnement.” Cependant, le président de l’édition n’a été vice-président chargé de l’écologie que de 2007 à 2010. Il a auparavant exercé de 1994 à 2003 au département des relations économiques extérieures avant d’intégrer le département de marketing et des opérations économiques de 2003 à 2007.
Un passé qui ouvre aux doutes sur une potentielle corruption.
Un département sur l’écologie dans une entreprise qui exploite les hydrocarbures semble improbable aux yeux de bon nombre de personnes. La Socar, principal sponsor de l’événement, serait soupçonnée de faire du greenwashing — une technique marketing visant à améliorer l’image publique tout en ne changeant pas la production. Mukhtar Babayev se dit alors “ennemi” de son ancienne entreprise. Seulement, cette déclaration ne convainc pas tout le monde, et de nombreuses associations assurent que la COP29 est sous la menace de la promotion des énergies fossiles et de la corruption.
La COP28 de Dubaï s’était terminée par un appel à une “transition” vers l’abandon des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques. Cependant, malgré l’accord signé par l'Azerbaïdjan, celui-ci a annoncé quelques mois après la COP28 avoir prévu d’augmenter sa production fossile de 14% d’ici 2035.
Source photo : France 24
Le 11 novembre 2024, par Jimmy RICAUD
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