La densité carcérale a atteint un sommet historique ce 1er novembre, avec plus de 72 000 individus incarcérés pour un effectif maximal de 61 000. Ce qui correspond à une densité de 120%.
Les confinements causés par l’épidémie de COVID-19 avaient provoqué une forte diminution de la population carcérale en 2020, cependant les chiffres n’ont fait que remonter abruptement depuis, jusqu’à récemment atteindre un nombre inédit.
Sur l’année 2022 seule, on dénombre 3000 prisonniers supplémentaires, ce qui a provoqué une surpopulation soudaine, et un total de 2225 détenus sont actuellement contraints à dormir à même le sol.
La suroccupation des prisons françaises ne s’améliore pas et n’est malheureusement pas quelque chose de nouveau, en janvier 2020 déjà, ce problème avait valu à la France une condamnation de la cour européenne des droits de l’homme. D’autant plus que la population carcérale ne cesse de diminuer dans les pays voisins.
Cinquante-six prisons françaises présentent actuellement une densité carcérale de plus de 150%. La densité carcérale surpasse même les 200% dans six d’entre elles (Carcassonne, Nîmes, Perpignan, Foix, Majicavo et Bordeaux Gradignan).
L’Observatoire international des prisons, l’ordre des avocats du barreau de Bordeaux et une association de défense des droits des détenus, l’A3D, ont tenté des actions en justice pour faire cesser cette « atteinte grave et massive aux droits fondamentaux des personnes détenues ». Le Conseil d’Etat a rejeté leur requête le 11 novembre.
Julien Gouegoux
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