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Dans la ville de Tulle, le tribunal doit remettre sa décision concernant Maurice le sanglier, recueilli par une habitante de la Corrèze qui n’avait pas le droit de garder l’animal sauvage à son domicile. Après huit années passés ensemble, quelle sera l'ultime décision de la justice?
C'est peut-être l'épilogue d'une longue procédure judiciaire qui se joue ce mardi devant le tribunal de Tulle, autour de Maurice, un sanglier recueilli il y a huit ans par une habitante du Jardin, près d'Egletons en Corrèze. Sylvia Bachellerie s'est très vite attachée à ce marcassin. Mais le problème, c'est qu'en France, il est interdit d'avoir un animal sauvage, à moins de posséder un agrément que la justice, qui lui a été refusé jusque-là. L'audience de ce mardi sera décisive pour l'avenir de Maurice.
Quelle suite pour Maurice le sanglier ?
La plus grosse peur de Sylvia Bachellerie : qu'on lui ordonne l'euthanasie de Maurice. L'autre alternative serait que le sanglier soit placer dans un refuge animalier, mais toutes les démarches en ce sens ont été vaines. Sylvia Bachellerie s'est renseignée auprès de spécialistes et la jeune femme assure que Maurice n'est plus apte à vivre dans la nature, ni même dans un refuge avec d'autres congénères.
Ces huit dernières années, Maurice s'est habitué à une vie presque domestique. Il était jeune lorsque Sylvia Bachellerie l'a trouvé, blessé, près de chez elle et depuis il vit dans un enclos aménagé. Elle précise qu'il n'a jamais été agressif et dit ne pas comprendre cet acharnement de la justice, car elle a déjà comparu plusieurs fois pour tenter de sauver son animal.
Toute une communauté qui soutient Maurice
Depuis le début de cette affaire, de nombreux soutiens ont été adressé à la jeune femme. Une pétition a même été lancée en 2020 : "Il faut sauver Maurice". Elle a recueilli près de 220.000 signatures à ce jour. Les fans de Maurice peuvent aussi suivre ses aventures sur la page Facebook @Sauvez Maurice, qui lui est dédiée. Elle compte 9.604 abonnés.
Eloïse DURIS
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