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La lourde Histoire des étudiants strasbourgeois à Clermont-Ferrand durant les rafles de 1943



En 1943, les étudiants et personnels de l’Université de Strasbourg repliés à Clermont-Ferrand ont subi deux rafles orchestrées par les Allemands, dans trois lieux désormais chargées d’une Histoire tragique : le bâtiment du foyer La Gallia,la faculté de langues avenue Carnot et la caserne du 92e Régiment d'infanterie. Les Nazis avaient pour but d’éradiquer l'université de Strasbourg repliée à Clermont-Ferrand depuis 1939.


La rafle de La Gallia le 25 juin 1943

Vers 1h45, suite à la mort de deux soldats Allemands tués par un résistant, la Gestapo blâme les étudiants Strasbourgeois et ordonne leur arrestation. La Gallia, située 14 rue de Rabanesse, qui était à cette époque un foyer d’étudiants alsaciens, se voit alors encerclée par une soixantaine de policiers et soldats allemands. 37 étudiants sont arrêtés, conduits au 92 puis à la prison centrale de Moulins, donc cinq juifs, qui seront envoyés à Auschwitz pour être exterminés. Les autres prisonniers seront transférés dans des camps de concentration.


La rafle de la faculté Carnot le 25 novembre 1943


A 10h30, le bâtiment principal de la faculté située avenue Carnot est infiltré par la Gestapo aux côtés de 200 soldats de la Luftwaffe. Cette arrestation vise 17 résistants, étudiants et enseignants, identifiés comme particulièrement dangereux, ainsi que tous les étudiants juifs, étrangers, et tous les Alsaciens et Lorrains âgés de 18 à 30 ans.


Ce sont plus de 1200 étudiants qui seront arrêt


és sur tous les sites universitaires de Clermont-Ferrand et rassemblés dans la cour d’honneur, où un lycéen et un enseignant, Paul Collomp, qui a donné son nom à un des amphithéâtres de Carnot aujourd’hui, sont abattus. Sur les 1200 personnes arrêtées, la moitié sera libérée, et l’autre moitié conduite à la prison du 92. Les opérations de tri sont effectuées par Georges Mathieu, un résistant passé du côté de l’ennemi.



La détention à la prison militaire du 92ème Régiment d’Infanterie

Les 600 personnes arrêtées le 25 novembre 1943 sont conduites à la caserne militaire du 92, transformée en prison par les Allemands depuis 1942. Ces prisonniers sont en majorités des Alsaciens, Lorrains, ou juifs suspectés de posséder de fausses cartes d’identité.


Pendant la nuit, un nouveau tri est effectué par George Mathieu : 500 personnes sont libérées, et 110 sont déportées vers l’Allemagne et la Pologne après plusieurs semaines de détention dans cette prison. 36 survivront à leur déportation. Mathias Bernard, historien et président de l’Université Clermont Auvergne depuis 2017, dresse le bilan de ces déportations dans son livre 1943 La rafle de l’Université de Strasbourg. Il s’agit majoritairement de juifs étrangers et de personnes appartenant à un réseau de résistance.




Rédigé COURTOIS Amélie

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