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La hausse du prix des carburants en France, une spirale sans fin se dessine.

La hausse du prix du carburant s’invite dans le quotidien des Français. Le second semestre de l’année 2021 enregistre des prix records. Des solutions pour bloquer cette envolée sont discutées mais le soutien des ménages les plus affectés apparaît comme une solution privilégiée.






Le gazole ou l’essence : aucun produit de ces stations-services n’est épargné. Le prix de ces carburants ont atteint un record en France dépassant ainsi les prix observés en octobre 2018 qui avaient occasionné la crise des Gilets jaunes.


Depuis le début du second semestre de 2021, le prix du carburant part à la hausse et semble ne pas redescendre de sitôt[i]. Quelle ne fut pas encore la surprise des clermontois quand, ce vendredi, les stations-services affichaient des chiffres alarmants.


Par exemple, aux stations Esso Express (21 Bd Pochet Lagaye) et Total (60 Bd Lafayette), les prix du gazole étaient respectivement de 1.56 et 1.64 euro le litre ; et les prix de l’essence sans plomb 95 affichaient respectivement 1,62 et 1,7 euro le litre[ii].

Ainsi en moyenne le litre du gazole et de l’essence coûtent 1,57€ et 1,66€ sur le département du Puy de Dôme[iii].


« Trop cher, c’est abusé…c’est pourquoi je suis obligé de marcher des fois pour économiser » s’exprimait un automobiliste interviewé à Montpellier (AFP, 13 octobre 2021).

Pourquoi cette tendance à la hausse ?


La France n’est pas autonome en matière de consommation de produits pétroliers. Près de 99% de sa consommation provient des importations[iv], mentionne le site du Ministère de la transition énergétique.

Cette dépendance contraint l’hexagone à s’accommoder des différentes variations du cours du pétrole qui en ce moment sont à un niveau plus élevé que pendant la crise du Covid-19. Ceci explique en partie les récentes hausses à la pompe observées ces derniers jours. Une spirale infernale qui échappe donc au contrôle du gouvernement.


Que faire alors ? Comment l’Etat peut-il gérer cette hausse de prix ?


Il s’agit d’une question d’urgence mais qui s’associe à des enjeux politiques d’autant plus que les élections se profilent à l’horizon de 2022. Plusieurs propositions sont mises sur la table mais il y a dans les discussions un véritable jeu de ping-pong entre l’exécutif et le réseau de distribution.


D’un côté, le gouvernement demande aux distributeurs de réduire leur marge de bénéfice afin d’obtenir une baisse des prix. Une marge qui est très faible, de l’ordre de 1 à 2 centimes sur chaque litre, selon Michel-Edouard Leclerc, le président du groupe de distribution Leclerc.


De l’autre côté, les distributeurs demandent au gouvernement de réduire les taxes très élevées (près de 56% du prix unitaire) supportées par les distributeurs. C’est ce que l’on retient de l’intervention de Michel-Edouard Leclerc sur RMC le 13 octobre et repris par BFM TV. Une baisse des taxes qui n’enthousiasme pas l’exécutif dû à la baisse des recettes fiscales et de l’élan de la transition énergétique.


Mais il existe une solution qui pourrait couper la poire en deux : accorder un chèque carburant aux ménages les plus affectés par cette hausse de prix comme le mentionne Midi Libre[v]. La situation doit être résolue au plus vite car le ras-le-bol se lit sur le portefeuille des consommateurs et qu’il y a le risque d’une nouvelle crise sociale.


Waale Régis Dabire

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