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La COP28 à Dubaï ne fait pas l’unanimité

Dernière mise à jour : 6 déc. 2023


Image par drpepperscott230 de Pixabay


Le monde questionne la légitimité d’un géant du pétrole à présider la conférence sur le climat.



C’est au tour de l’Asie d’héberger la COP28 entre le 30 novembre et le 12 décembre 2023. Après un désistement de la Corée du Sud en 2021, ce sont finalement les Émirats arabes unis qui accueillent les représentants des 197 pays engagés auprès de l’ONU pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C d’ici 2050.


La COP28 a pour objectif le recul des énergies fossiles. Or, le président de cette conférence, Ahmed Al-Jaber, ministre de l’énergie des Émirats arabes unis et président-directeur de la firme pétrolière Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC), est accusé de servir les intérêts du septième pays producteur de pétrole. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, affirme cependant que le président de la COP28 convaincra d’autant plus ses collègues de ralentir la production de pétrole, là où une ONG ne parviendrait pas à les persuader.


Le déroulement de la COP28 à Dubaï est fortement critiqué. Bien que les Émirats arabes unis investissent beaucoup d’argent dans les énergies nucléaires et renouvelables, cet État reste une pétromonarchie, c’est-à-dire un pays du Golfe qui tire ses profits de l’extraction du pétrole. Pourtant, ce n’est pas le seul pays à mener des actions contradictoires, puisque la Chine est le premier pays producteur d’énergies renouvelables, mais aussi l’un des plus gros producteurs de charbon. En Europe, l’exemple de la Norvège illustre aussi un déséquilibre, car ses transports sont presque tous électriques, mais elle reste le deuxième pays producteur de pétrole après la Russie.


En 2021, lors de la COP26 à Glasgow, les États s’engageaient à arrêter l’utilisation du charbon dans les dix prochaines années. Cette année, l’Union européenne veut atteindre trois objectifs d’ici 2030 : le premier est de tripler les énergies renouvelables; le deuxième est de doubler le taux d’efficacité des énergies; et le troisième est de renforcer le financement contre la lutte contre le changement climatique. L’absence de date définitive de sortie du pétrole serait en partie due à la crise énergétique qui a touché l’Europe suite à la guerre entre la Russie et l’Ukraine, puisque certains pays du continent ont dû se tourner à nouveau vers les énergies fossiles pour se chauffer.


De son côté, la France annonce que ses objectifs sont de produire et commercialiser uniquement des véhicules sans pétrole d’ici 2035, d’établir une stratégie de logement et de réduire les émissions de carbone dans les secteurs aérien et maritime. La France, qui fait partie du G7 avec l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, l'Italie, le Japon et le Royaume-Uni, affirme avoir une plus grande responsabilité dans la réduction des émissions de CO₂ mondiales.


Bien que l’Union européenne ait réduit ses émissions de CO₂ DE 32% en trente ans, elle dégagent toujours 7% des émissions mondiales, notamment à cause de l’Allemagne, qui produit de l’énergie à partir du charbon et du gaz. La France est aussi un des principaux pays responsables de ces émissions, en raison de l’énergie consommée dans les ménages, les industries, l’agriculture et les transports. Ce qui revient alors souvent dans les débats, c’est le besoin urgent de changer nos habitudes de consommation.


Aveline RENAUX


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