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L’écriture inclusive : on vous en parle

Le 7 décembre prochain, l’Université Clermont Auvergne animera une conférence intitulé « Langage inclusif : utile ou futile ? » qui portera, comme son nom l’indique, sur la question très actuelle de l’écriture inclusive dans notre société. Le débat aura pour invité Pascal Gygax, directeur de l’équipe de Psycholinguistique et Psychologie Sociale Appliquée de l’Université de Fribourg, qui s’appuiera sur plusieurs travaux scientifiques afin de proposer diverses pistes de réflexions.




L’écriture inclusive, devenue un réel enjeu politique, anime les débats depuis des dizaines d’années. Afin que vous vous fassiez votre propre idée sur le sujet, nous vous proposons de découvrir et de comprendre ensemble ce qu’est réellement l’écriture inclusive.


Mais qu’est-ce que c’est le langage inclusif ?

Le langage inclusif se présente comme un ensemble de moyens linguistiques dont le but est de démasculiniser la langue française et ainsi, assurer une égalité des genres. Lorsqu’on parle d’écriture inclusive, beaucoup d’entre vous pensent subitement au point médian qui vise à féminiser un mot masculin via une abréviation. Par exemple, « les agriculteur.rice.s » pour parler d’un groupe composé d’agriculteurs mais aussi d’agricultrices.


Toutefois, l’écriture inclusive ne se limite pas au point médian et il est important de connaître d’autres règles possibles tel que :

- la règle de proximité : qui précise que l’adjectif s’accorde en genre avec le nom le plus près, « Consacrer ces trois jours et ces trois nuits entières » - Racine, Athalie 1691

- la règle numérique, qui accorde cette fois ci l’adjectif en genre selon le nombre de personnes/objets, « Cinquante femmes et vingt hommes sont entrées dans la salle ».

- les noms de métiers féminins : c’est-à-dire, accorder en genre des métiers, des fonctions ou encore des titres, « autrice, poétesse, médecine, philosophesse, chirurgienne… ».

- la pratique double genrée : qui permet d’identifier très clairement les personnes composant un groupe, au lieu de dire « les rédacteurs » il est préférable de dire « les rédacteurs et rédactrices ».



Mais pourquoi le masculin l’emporte sur le féminin ?

On a tous entendu durant notre scolarité « le masculin l’emporte sur le féminin ». Cependant il faut savoir que cette idée n’a pas toujours existé et est en réalité un concept plutôt récent.

En effet, nous devons cette masculinisation de la langue française à l’Académie française créée en 1634. Composée d’hommes, non linguistes, celle-ci avait pour mission de « contribuer à titre non lucratif au perfectionnement et au rayonnement des lettres ». Toutefois, le résultat de ces changements s’est ressenti comme une exclusion du peuple mais aussi des femmes dans la société. Considérant le masculin comme plus noble, la langue française a alors été masculinisée, excluant des manuels de grammaire, la règle de proximité, encore courante au XVIe siècle, ainsi que de nombreux noms de métiers féminisés. Les termes poétesse, philosophesse ont alors disparu du langage français.



La question vous intéresse ?

Si la question du langage inclusif vous intéresse et que vous voulez en savoir plus, nous vous proposons de vous rendre le 7 décembre prochain à 17h30, à l’amphithéâtre Agnès Varda, bâtiment Gergovia, à Clermont-Ferrand.

Si vous voulez en savoir plus sur le programme de la conférence, n’hésitez pas à vous rendre sur la page UCA : https://www.uca.fr/actualites/toutes-les-actualites/conference-langage-inclusif-utile-ou-futile




Emeline Prugnard



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