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Election de Javier Milei : un tournant radical en Argentine


Souvent comparé à Donald Trump ou Jair Bolsonaro, l’économiste de 53 ans prône un mélange paradoxal d’ultralibéralisme et d’ultraconservatisme



Ce dimanche 20 novembre, le candidat d'extrême droite Javier Milei a remporté le second tour de l’élection présidentielle argentine avec 55 % des suffrages, marquant un tournant majeur dans l’histoire de la troisième puissance d'Amérique latine.


Milei a promis un "traitement de choc" pour équilibrer les comptes en réduisant de manière drastique la dépense publique, en procédant à des privatisations et en mettant fin aux subventions étatiques, notamment dans les transports et l'énergie. Il préconise également une libéralisation des prix et la suppression des taxes à l'export.


Cette politique ne manque pas d’inquiéter dans un pays où 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté et où 51 % des citoyens reçoivent une forme d'aide ou de subside publique. Mais son rival malheureux, le centriste Sergio Massa, ministre de l’économie sortant, est perçu comme le grand responsable de l’inflation qui ronge le pays depuis plusieurs années.


Benjamin Gedan, spécialiste de l'Argentine au think tank américain Wilson Center, analyse que Milei apporte avec lui un ingrédient de confrontation politico-sociale, avec un discours agressif envers la fonction publique, à la forte capacité de mobilisation. Gabriel Vommaro, politologue à l'université San Martin, estime que cette approche pourrait conduire à une voie répressive, dont les conséquences sont incertaines.


Se qualifiant de « libertarien », Javier Milei, qui ne fait pas mystère de ses sympathies pour l’héritage de la dictature militaire (1976-1983), s’est imposé en quelques années comme un trublion au discours anti-système provocateur et détonnant. A présent, celui qui a fait de la tronçonneuse le symbole de sa campagne, pour afficher sa volonté de tailler brutalement dans la dépense publique, se voit à la tête du pays.


Piruza ANTONYAN

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