Les manifestations se propagent dans toute l’Italie, marquant une mobilisation historique de la jeunesse contre la violence envers les femmes.
Les manifestations qui ont débuté le lundi 20 novembre à la suite du meurtre de Giulia Cecchettin se sont répandues dans les écoles et les universités italiennes et continuent de prendre de l'ampleur.
Cette étudiante de 22 ans tuée par son ex-compagnon est devenue le symbole tragique des féminicides dans la péninsule. L’évènement a déclenché une vague d'indignation, notamment au sein de la jeunesse. Les manifestations étudiantes et les marches de protestation se multiplient pour exiger justice et demander des mesures contre la violence envers les femmes.
Le mouvement apparaît déjà comme l'une des plus importantes mobilisations féministes en Italie. Et une affluence historique s’annonce pour le 25 novembre, journée internationale contre la violence à l'égard des femmes.
Le gouvernement avait proposé une minute de silence dans les écoles mais de nombreux étudiants ont préféré la transformer en une "minute de bruit" pour Giulia, en tapant des mains sur les pupitres. Et des manifestations, jusqu'à présent pacifiques et nombreuses, ont eu lieu dans toutes les villes universitaires.
Parmi les thèmes qui reviennent le plus dans les slogans et sur les pancartes, on trouve la protection insuffisante qu’offrent les institutions aux femmes, la réduction des fonds alloués aux centres de lutte contre les violences conjugales ainsi que la « culture du viol » et l’impunité des agresseurs.
La responsabilité collective des hommes dans ces violences est aussi largement discutée : dans un système patriarcal, tous les hommes, même les moins sexistes, sont avantagés par rapport aux femmes.
Les manifestations devraient se poursuivre au moins jusqu’à samedi à Rome, où l’on se prépare à une forte mobilisation.
Simone Mazzilli
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