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Déconstruction d’un campement de migrants à Paris, plus d’un millier d’entre eux mis à l’abri.

Paris - Ce jeudi matin, plus d’un millier de migrants vivants dans les rues du Nord de Paris ont été mis à l’abri. Une opération a eu lieu afin d’abandonner les campements sous le métro aérien, selon les déclarations des associations en charge de cette mission aux autorités.

 

Une précédente évacuation avait été exécutée fin octobre dans ce campement principalement constitué de ressortissants afghans qui s’est par la suite reformé dans ces rues. Les forces de l’ordre cherchent à éviter au maximum la reconstitution d’importants camps de migrants au-delà de Paris, répondant à la politique du ‘’zéro point de fixation’’.

Démarrée vers 07H00, l'opération s'est terminée avant midi et "il y a eu 956 personnes mises à l'abri", a indiqué à l'AFP l'association France terre d'asile (FTDA), opératrice de l'Etat.

"Une cinquantaine de personnes arrivées plus tard risquent de ne pas avoir de solution", a-t-elle ajouté, soulignant toutefois que les derniers comptages de l'association faisaient état de 360 à 540 personnes vivant sur le campement, au 15 novembre.


"Le besoin de centres de premier accueil" pour éviter un passage obligatoire par la rue "est particulièrement accru en ce moment car il y a beaucoup d'arrivées avec énormément de primo-arrivants, notamment afghans", a expliqué Hélène Soupios-David, responsable du plaidoyer chez France terre d'asile.

"Ce sont à 80, 90% des Afghans et quelques personnes d'Afrique de l'Est. Sur place, la situation était particulièrement compliquée car il commençait à faire très froid", a souligné Nikolaï Posner, un responsable d'Utopia56 qui intervient auprès des migrants à la rue, déplorant le "cycle perpétuel" de formation des campements et d'évacuations policières.

Il s'agit de la 17e opération de mise à l'abri en 2022, ont indiqué dans un communiqué commun la préfecture de la région Ile-de-France qui a conduit l'évacuation et la préfecture de police de Paris, précisant que 197 des 956 personnes "ont été orientées en région" et "759 en Ile-de-France, vers des centres d'hébergement".

Depuis la dernière opération du 27 octobre sur ce même endroit, avec des tentes réparties au-dessus des rails de la Gare du Nord jusqu'au métro aérien du quartier de Stalingrad, "on a constaté une augmentation significative du nombre de personnes" qui se sont ajoutées à celles qui n'avaient pas été prises en charge fin octobre, a repris la responsable du plaidoyer chez FTDA.

Sur l'ensemble de l'année, 5.605 personnes ont été prises en charge lors de ces opérations de mises à l'abri, a complété la préfecture de région, soulignant que "chaque nuit, ce sont plus de 155.000 personnes en situation de précarité qui bénéficient d'une prise en charge au titre de l'hébergement".

 

NIGRO Pauline

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