La campagne électorale de l’élection présidentielle américaine connaît de fortes vagues de désinformation. L’élection, qui se tiendra le 5 novembre 2024, risque d’être entachée par de fausses accusations de fraudes électorales, en particulier dans les États où le résultat du scrutin est le plus incertain.
Dans ces États surnommés “swing states”, la victoire s’est jouée à moins de trois points d’écart lors du scrutin de 2020. Ils comprennent la Pennsylvanie, le Michigan, le Wisconsin, le Nevada, l’Arizona, la Géorgie et la Caroline du Nord. Ces territoires feront l’objet d’une surveillance particulière au niveau du dépouillement.
Les différentes accusations concernent plusieurs aspects de l’élection. L’ancien président et candidat républicain Donald Trump a, par exemple, accusé le camp démocrate d’avoir volontairement accueilli des migrants afin de les inciter à voter illégalement pour Kamala Harris. Cette allégation a été réfutée par différentes équipes de vérification des faits, notamment celle de l’AFP. D’autres allégations, visant à remettre en cause la fiabilité des machines à voter utilisées dans 47 États, ont été formulées et également démenties. Ces accusations, souvent lancées par les représentants politiques eux-mêmes, sont alimentées et exacerbées par les réseaux sociaux, notamment X (anciennement Twitter).
Certains experts craignent que ces accusations ne s’amplifient le jour de l’élection. En effet, les résultats définitifs des élections américaines ne sont généralement connus que 24 heures après le déroulement du scrutin, et non le soir-même. Ce “retard”, qui n’en est pas un, pourrait être interprété par certains électeurs et représentants politiques comme un signe de fraude ou de manipulation électorale. Cette accusation avait déjà été portée par le camp républicain lors de l’élection présidentielle de 2020, lors de laquelle Joe Biden l’avait emporté face à Donald Trump.
Colin CROSNIER
Le 04/11/2024
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