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Clermont-Ferrand commémore le souvenir trans : « Nous demandons respect et droits »

Dernière mise à jour : 28 nov. 2022

Ce dimanche 20 novembre, une vingtaine de personnes transgenre, adelphes ainsi qu’alliées se sont réunies à l’occasion de la journée du souvenir trans.


La date du 20 novembre est une date importante pour les personnes transgenres. C’est ce jour-là qu’elles commémorent depuis 19 ans, partout où c’est possible, le TDOR pour « Transgender Day of Remembrance » ou « Journée du souvenir trans ». Un jour pour évoquer la mémoire de tous celles et ceux qui ont été tué.e.s ou se sont suicidé.e.s parce qu’ils et elles n’étaient pas en accord avec le sexe assigné à leur naissance et subissaient l’opprobre de la société.

Assassinées ou suicidées

A Clermont-Ferrand, une vingtaine de personnes trans, adelphes (frères et sœurs dans un contexte non genré), alliées ainsi qu’une Sœur de la Perpétuelle Indulgence et un Garde Cuisse, venus de Lozère, se sont retrouvées, dimanche rue Sainte-Claire à l’invitation du Collectif Outrecuidance pour un temps d’échanges et d’information. Il s’agissait aussi de rappeler les revendications d’une communauté pour le respect dû à toute personne, pour l’accès aux droits, qu’il s’agisse d’état civil, de travail, de santé ou de droit de la famille.

« Aujourd’hui, une personne transgenre ne peut pas voir ses enfants comme elle veut, ne peut pas faire conserver ses gamètes »

« Maltraitance médicale »

Louna Coilier, jeune femme trans de 27 ans, a prononcé un discours émouvant et rappelé qu’en 2022, 327 personnes trans avaient été tuées ou avaient mis fin à leur jour dans le monde, dont six en France (*).

« Nous sommes ici pour faire présence et dire que nous sommes des personnes dignes de respect. Construisons ensemble notre adelphité, ne laissons personne derrière »

Dimanche, il a beaucoup été question de « gate keeping » et des relations tendues avec le corps médical « qui juge de manière arbitraire qui est assez trans pour avoir le droit de” transitionner” (changer de sexe) ». « L’obsession de la société pour la sexualité des personnes transgenres », a également été dénoncée.

Le vœu d'un centre LGBT à Clermont-Ferrand

L’annonce par la Première Ministre de la création de 10 centres LGBT en France a en revanche été saluée : « On est intéressé à Clermont-Ferrand, on peut apporter l’accompagnement », a conclu Beryl Esbrayat, membre du collectif Outrecuidance.

(*) Estimation basse, basée sur les comptes rendus de presse.


L’association Queer Auvergne tient une permanence pour les personnes transgenres le 2e samedi de chaque mois, au 14, rue Sainte-Claire à Clermont-Ferrand, de 14 heures à 16 heures. Tél : 06.66.49.86.03.


Maëlle SKORCZYNSKI

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