Comme chaque année, le gouvernement français présente ses orientations budgétaires pour l’année suivante. Depuis quelques jours, les implications du budget 2025 préoccupent fortement les universités. De nombreuses institutions dénoncent une situation financière de plus en plus difficile, menaçant de les obliger à réduire leurs effectifs et à freiner les avancées dans le domaine de la recherche.
Alors que de nombreuses informations sont relayées à ce sujet, il n’est pas toujours aisé d’en comprendre les possibles conséquences. Concrètement, qu’est-ce que cela implique pour les étudiants ?
1. Réduction des places disponibles
Suite aux récentes annonces du gouvernement, de nombreuses institutions réfléchissent à réduire leur capacité d’accueil dans plusieurs cursus, notamment au niveau des licences. Cette décision limiterait les possibilités pour les nouveaux bacheliers d’accéder à certaines formations dès leur inscription sur Parcoursup, accentuant ainsi davantage les inégalités d’accès à l’enseignement supérieur.
2. Suppression de formations
Certaines universités envisagent de supprimer des cursus jugés trop coûteux ou non prioritaires. Cela risque d’avoir un réel impact sur les formations les plus spécialisées, prisées par les étudiants désirant se former dans des secteurs pointus. C’est notamment le cas des formations en arts ou en ingénierie, beaucoup d’entre elles étant menacées de suppression.
3. Moins de services
Faute de moyens financiers et humains, l’un allant rarement sans l’autre, certaines bibliothèques universitaires pourraient être contraintes de réduire l’accès aux ressources essentielles pour les étudiants, ainsi que de limiter leurs offres d’activités académiques.
4. Moins d’infrastructures
De même, les rénovations nécessaires pour remettre en état des bâtiments universitaires vieillissants, parfois en mauvais état et même insalubres, risquent d’être repoussées. Cette situation affecterait directement les conditions de travail des étudiants, forcés de travailler dans des espaces souvent insuffisamment équipés et mal chauffés.
5. Augmentation de l’enseignement à distance
Pour faire face aux difficultés économiques, certaines universités envisagent de remplacer l’enseignement en présentiel par des cours à distance en hiver, afin de réduire les dépenses énergétiques lors des mois les plus froids. Bien que cela permettrait aux institutions de faire des économies, cela pourrait aussi avoir un impact sur la qualité des enseignements.
6. Augmentation des frais d’inscription
Alors que cette idée suscite une vive opposition, les universités pourraient être contraintes d’augmenter leurs frais d’inscription et de scolarité pour compenser le manque de financement de l’État. Une fois encore, la problématique de l’accessibilité des études supérieures se poseraient.
En conclusion, le budget 2025 suscite de nombreuses inquiétudes pour l’avenir des universités publiques. Si certaines d’entre elles envisagent de prendre des mesures drastiques, les étudiants pourraient être les premières victimes de ces décisions. En cas d’application, cela pourrait avoir de grosses conséquences sur l’accès à l’enseignement supérieur et l’égalité des chances pour les étudiants.
Par Océane Chauffournier, Le 05/12/2024
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