International
Un médecin de l’hôpital d’Ayback déclare que toutes les victimes sont « des enfants et des gens ordinaires ». Sur place, un responsable provincial confirme l’explosion mais n’as pas pu donner plus d’information sur le nombre exact de victime ainsi que sur les circonstances du drame. Le porte-parole du ministère de l’intérieur, lui, a réagi via un Tweet : « Nos enquêteurs et nos forces de sécurité travaillent rapidement pour identifier les auteurs de ce crime impardonnable et les punir pour leurs actes ».
Des photos et vidéos ont été retrouvées sur les réseaux sociaux, elles n’ont pas encore été identifiées mais montrent des talibans et les corps des victimes près d’eux dans une pièce remplie de tapis de prière et de verres brisés le tout dans un bâtiment recouvert de trace de sang.
Depuis août 2021 : les attentats contre des civils se sont multipliés
Les deux dernières décennies de guerre en Afghanistan se sont terminées par un retour au pouvoir des talibans au mois d’août 2021. Les violences ont drastiquement diminué mais des dizaines d’attentats visant des civils ont cependant eu lieu, revendiqués par la section locale du groupe Etat islamique (EI-K). Les responsables talibans déclarent maitriser la sécurité du pays, et nient ou minimisent souvent les exactions et les témoignages qu’on peut lire sur les réseaux sociaux.
Selon beaucoup d’analystes, les djihadistes de l’EI – un groupe sunnite proche des talibans avec néanmoins quelques divergences idéologiques– restent la principale menace du régime au pouvoir en Afghanistan. Quatre personnes ont été tuées à Kaboul le 5 octobre au cours d’une explosion dans une mosquée, le 30 septembre, un attentat suicide a eu lieu dans un centre de formation, à Kaboul également dans un quartier peuplé par la minorité chiite Hazara, tuant 54 personnes dont 51 filles (selon l’ONU)
Un attentat qui n’avait fait l’objet d’aucune revendication mais dont le gouvernement pense qu’il avait été perpétré par l’EI-K.
Le 23 septembre, au moins sept morts déclarés dans l’explosion d’une voiture près d’une mosquée de la capitale, fréquentée par des hauts responsables et combattants talibans.
Les forces de sécurité afghanes avaient annoncé avoir tué six membres de l’EI-K de leur côté.
Enzo GRAFFION
Comments