Une exposition, intitulée "Habibi (mon amour, ndlr), les révolutions de l'amour", que vise à donner une visibilité à la culture queer arabe sera inaugurée pour la première fois ce mardi à l'Institut du monde arabe (IMA).
Cette exposition, qui comptera 23 artistes, ne prétend pas être un manifeste militant. Elodie Bouffard explique à l'AFP que ce que l'on veut, c'est montrer l'abondance qui existe autour de ce sujet.
Il y a plusieurs films présentés au Festival de Cannes qui parlent de ce thème comme "Le bleu du caftan" qui parle de l'homosexualité au Maroc ou "Joyland" qui a une actrice trans. Il y a aussi des œuvres littéraires qui en parlent, mais aujourd'hui, dans le monde arabe, l'homosexualité est taboue et réprimée. Dans des pays comme l'Iran ou l'Arabie saoudite, cela est même punie de la peine de mort.
Khalid Abdel Hadi souligne que cette exposition est unique au niveau national et régional. L'exposition vise à documenter les histoires de ceux qui ont été exilés à travers de l'intimité comme dans les œuvres photographiques de Salih Bashneer ou Fadi Elias.
A ces histoires d'exilés s'ajoute l'exigence de documenter une mémoire de toute une culture. Le photographe Mohammad Abdouni documente depuis 1990 les expériences et la vie de nombreuses femmes transgenres.
De même, Aïcha Snoussi explique que l'exposition vise à rendre visible la culture queer qui fait aussi partie de la société. Dans son exposition "Sépulture aux noyé·e·s", elle expose que la culture queer a été enterrée.
Enfin, l'artiste Alireza Shojaian souligne l'importance des corps. Dans ses tableaux, il montre des hommes en poses qui vont à l'encontre de la virilité.
Yeneiza BAPTISTA DELFIN
コメント