Ce jeudi 9 novembre marquait la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire. Le ministre de l’éducation et de la jeunesse Gabriel Attal demande à ce que tous les établissement scolaires consacrent au moins deux heures à la lutte contre le harcèlement.
La première ministre, Elisabeth Borne, a indiqué que depuis 2020, environ un million d’enfants ont subi une situation de harcèlement dans le cadre scolaire, et qu’en moyenne deux élèves par classe sont actuellement en situation de harcèlement.
Instaurée en 2015, la journée de lutte contre le harcèlement scolaire a lieu tous les ans, lors du premier jeudi suivant les vacances de la Toussaint.
Différentes mesures sont mises en place pour lutter contre le harcèlement scolaire dont un clip national réalisé par des collégiens, ayant pour thème “Et si l’autre c’était toi?”.
Cette année marque la mise en place du dispositif “Enquête harcèlement”, composé d’un questionnaire et du déploiement du programme pHARe à tous les établissements.
Le questionnaire est anonyme et les élèves y répondent en cours. Celui-ci précède une courte intervention sur le harcèlement menée par le professeur en charge.
Le questionnaire d’autoévaluation est mis en place au moins une fois par an, et concerne les élèves de CE2 à la classe de terminale. Cependant, le contenu de celui-ci diffère en fonction de la tranche d’âge des élèves.
L’objectif de ce questionnaire est de permettre aux professeurs et chefs d’établissement, d’obtenir une vision plus honnête des faits de harcèlement à l'échelle d’une classe, d’une école, ou d’un établissement.
“C’est utile parce que ça aide à mesurer le nombre de personnes harcelées” nous précise une élève de 4ème du collège Rollon, en Normandie. De plus, l’intervention qui accompagne le questionnaire permet d'ouvrir la parole “Il y en a un qui nous a expliqué qu’il s’était fait harceler dans son ancien collège”, nous explique cette même élève de 4ème.
Le programme pHARe s’inscrit dans le plan interministériel contre le harcèlement à l’école et le cyberharcèlement. Bien qu’il existe depuis 2021, il n’est obligatoire dans tous les établissements que depuis cette année. Celui-ci mobilise les établissements scolaires afin de les doter d’un plan de prévention structuré, mais également pour sécuriser les équipes pédagogiques. Pour aider à lutter contre le harcèlement dans les collèges et lycées, le programme pHARe, met en place une “communauté protectrice” à travers des élèves “ambassadeurs” sensibilisés à la résolution des situations.
Rappel utile:
Le 3018, est un numéro gratuit, anonyme et confidentiel, à disposition des élèves, des parents et des professionnels de l’éducation avec une écoute assurée par des psychologues, des juristes et des spécialistes des outils numériques. Numéro également disponible par tchat en direct, via Messenger ou en téléchargeant l'application 3018 e-enfance.
Soraya Meddah
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