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Niort : Le procès concernant l’organisation de manifestations interdites à Sainte Soline reprend.

Dernière mise à jour : 30 nov. 2023

Après avoir été suspendu le 8 septembre en raison de débats qui ont duré plus de 8 heures, le procès à l’encontre des organisateurs des manifestations contre les bassines à Sainte Soline reprend ce mardi 28 novembre.


Les” bassines” comme les appellent leurs opposants, sont des retenues d’eau qui ont pour but de stocker l’eau puisée dans les nappes phréatiques en hiver pour pouvoir irriguer les cultures en été. Les opposants y voient un “accaparement” de l’eau par l’agro-industrie. De premières manifestations violentes ont eu lieu en octobre 2022 Sainte-Soline puis celle du 25 mars 2023 à fait de nombreux blessés dont deux manifestants qui sont restés plusieurs semaines dans le coma. La Ligue des Droits de l’Homme a dénoncé, dans un rapport, un “usage disproportionné” des armes par les forces de l’ordre. La commission d’enquête parlementaire sur les violences a conclu à la “responsabilité des organisateurs” : les Soulèvements de la Terre, Bassines non merci et la Confédération paysanne.


Face à la justice, Benoît Feuillu et Basile Dutertre, militants des Soulèvements de la Terre, Benoît Jaunet et Nicolas Girod, représentants de la Confédération paysanne, ainsi que Julien Le Guet, porte-parole du collectif "Bassines non merci" (BNM) sont accusés d’avoir organisé la manifestation interdite du 25 mars qui a abouti sur des affrontements violents avec les forces de l’ordre. En plus de ces accusations, d’autres griefs vont être jugés comme par exemple l’organisation le 29 octobre 2022 d’une autre manifestation interdite contre la création de ces réserves d’eau dans la région. Deux hommes vont aussi comparaître pour le vol d’une valve de canalisation pour l’arrosage des céréales à Epannes. Certains des prévenus avaient nié le fait d’avoir organisé les manifestations et se sont présentés comme des “lanceurs d’alerte” dans “une guerre de l’eau qui a déjà commencé”. La peine encourue est de six mois d’emprisonnement, avec des peines complémentaires qui peuvent aller jusqu’à la privation des droits civiques des accusés.


A partir de 9h ce matin les débats reprennent avec les plaidoiries des avocats de la défense et l’audition des témoins. La préfecture des Deux-Sèvres à interdit toute manifestation aux abords du tribunal alors un appel au rassemblement dans le centre ville à été émis par les soutiens des prévenus : des tables rondes, projections et retransmissions théâtrales sont prévues.


Article rédigé par: Laila BELGUED

29 Novembre 2023



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