La navigatrice Maud Fontenoy écrit sur ces navigatrices oubliées : océanographes, pêcheuses ou encore Rachel Carson, dans son livre « Femmes Océanes : Ces héroïnes qui nous embarquent en mer »
Embarquez ! Abonnée aux exploits et ambassadrice pour l’éducation à la mer auprès de l’Éducation nationale, la navigatrice Maud Fontenoy vient de publier un splendide opus intitulé Femmes océanes. Une ode, aussi, à des valeurs environnementales et sociétales devenues incontournables.
Sous couverture souple, les 198 pages abondamment illustrées et remarquablement documentées proposent une route maritime encore inédite. Ou plutôt des routes, comme autant de voies ouvertes par des héroïnes auxquelles on oublie de faire référence.
« Si je me suis lancée dans l’écriture de cet ouvrage, c’est pour rendre hommage à toutes ces femmes qui, comme moi, ont aimé (et aiment encore) passionnément la mer », livre l’autrice.
C’est une héroïne du XVIIIe siècle qui ouvre le banc : Jeanne Barret, paysanne du Morvan qui a dû se déguiser en homme pour choisir la mer et la science, et embarquer en bravant la morale et la loi.
Les femmes océanes de Maud Fontenoy, ce sont celles qui font aimer les requins ou dont le nom marque l’étrave des navires, les femmes pirates et ces Lionnes de Bretagne dont peu connaissent les exploits, les scaphandrières et autres découvreuses de rift...
« Elles ont mené des expéditions, cartographié des fonds marins, affronté les pires tempêtes ou consacré leur vie à préserver les océans. Et pourtant, les femmes passent encore dans notre imaginaire collectif pour des passagères clandestines de la mer ». À méditer. (Femmes océanes, novembre 2022, 25 €, éd. du Cherche midi).
Nicolas CARUCCI
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