Société
Les faits remontent à 2017 lorsqu’une quantité importante de 1,7 tonne de cocaïne fut saisie sur un bateau allant du Panama vers l’Australie. Parmi les personnes qui vont être jugées, nous pouvons retrouver onze prévenus de six nationalités différentes.
Trois catamarans qu’on aurait pu croire en croisière ne l’étaient pas vraiment. En effet, ces derniers étaient chacun lestés de centaines de kilos de cocaïne et skippés par des marins de fortune dans le but de livrer la marchandise en Australie.
Le Kalenda est le premier à s’être fait appréhender lors de sa traversée par la marine française, sur la foi d’une information des services de renseignement des douanes, au large des îles Marquises. Un total de 629 kilos. Deux individus espagnols ont été interpellés.
Quatre jours plus tard Le Mojito est arrêté à quelques kilomètres de Papeete. Celui-ci était, truffé de 810 kilos de cocaïne et avait également quitté l’Amérique centrale un mois plus tôt. Il s’est avéré que ce dernier appartenait au même propriétaire que le Kalenda. A son bord, un Français et un Panaméen se font arrêter.
Enfin, le Guyane III est arrêté le 30 mars 2017 avec 236 kilos de cocaïne à son bord. Les marins furent réduits à échanger un écran d’ordinateur et du matériel de pêche contre de la nourriture, peu de temps avant de lancer un SOS.
Il s’avère que les trois voiliers appartiennent au même propriétaire français. Une unique organisation criminelle supervisait à distance les traversées de ses pseudo-plaisanciers. A partir de lundi 24 octobre, onze personnes (dix hommes et une femme) de six nationalités, soupçonnés d’avoir participés à ce trafic international de drogue, comparaissent aux assises de Paris.
CAMARA Aboubacar
Source: https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/10/24/trafic-de-cocaine-dans-le-pacifique-le-proces-de-plaisanciers-aux-ordres-de-narcos-colombiens_6147095_3224.html
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