Le projet de loi proposé par le député NUPES Aymeric Caron sera débattu le 24 novembre. L’Assemblée nationale devra se prononcer sur son approbation, ce qui pourrait constituer un progrès dans la lutte contre la maltraitance des animaux.
Bastien Lachaud, qui signe le projet de loi, pense que c'est aussi une avancée dans le pays pour la condition humaine.
Bien que la loi affirme depuis 2015 que les animaux sont des êtres sensibles et qu'ils souffrent de la tauromachie, celle-ci est encore autorisée. C'est une torture publique d'animaux en captivité qui sont persécutés jusqu'à donner une mort cruelle.
82% de la population française est favorable à son abolition car il s'agit d'un acte de cruauté. Bien qu'aujourd' hui la tauromachie fasse exception à la loi qui interdit les abus contre les animaux en captivité. Cette loi stipule que la peine peut être de 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende si l'animal est tué.
La loi ne s'applique pas dans ces cas, car les tauromachies sont considérées comme une tradition locale. Il faut donc que la loi soit cohérente et transmissible car aujourd'hui ce qui est interdit dans certains départements dans d'autres ne se fait pas.
Il s'agit d'un acte de cruauté et si nous nous habituons à ce type de violence, alors nous pourrons nous habituer à la violence humaine aussi. Cela favorise l'abattage des animaux et la souffrance. Abandonner la tauromachie, c'est honorer notre humanité.
Le monde peut-il être meilleur sans la tauromachie ?
Denis Podalydès, acteur, réalisateur et écrivain, partenaire de la Comédie-Française nous dit qu'il n'imagine pas tauromachie continuer comme on la connaît aujourd'hui. Le journaliste Michel Guérin du Monde pensait qu'elles finiraient toutes seules, car tuer un animal aujourd'hui, c'est comme tuer une personne. Podalydès dit qu'il n'a pas participé à une tauromachie depuis 2014 parce que ses propres enfants le détesteraient et se demande si le monde sera meilleur ou non sans les tauromachies.
Tout ce côté culturel et social s'estompe, les toreros, les amateurs et le personnel en charge inclus. Une fois les courses terminées, toute une histoire culturelle s'en ira qui fera que le bétail ira directement à l'abattoir. Il pense qu'en empêchant le massacre de quelques taureaux, on anéantirait la race entière.
La tauromachie est un art aux apparences cruelles mais dépourvu de cruauté. Bien qu'il ne veuille pas essayer de nous convaincre de cela, il affirme qu'elle l'est même s'il y a souffrance du côté du taureau ou non. Il dit que la mort d'un taureau est une expression artistique qui a été capturée par des écrivains, des peintres, entre autres.
Yeneiza BAPTISTA DELFIN
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