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Festival du film de Sarlat : les jeunes passionnés sur le devant de la scène.

C'est donc en Dordogne, plus exactement à Sarlat comme le nom l'indique, qu’a eu lieu la 31ème édition du festival de Sarlat du 8 au 12 novembre 2022. Pour l'occasion, plus de six cents élèves de terminales venus de la France entière étaient réunis afin de partager leur passion pour le cinéma et assister à de nombreuses projections.



Quatre jours d’utopie au festival de Sarlat (Dordogne), dont la 31e édition avait lieu du 8 au 12 novembre. Des salles de cinéma remplies à craquer de jeunes, qui hésitent entre plusieurs avant-premières : Cow d’Andrea Arnold, ou Sick of Myself de Kristoffer Borgli ? Mais où sommes-nous… Créée en 1991, par des militants de l’éducation artistique, la manifestation sarladaise, présidée par Pierre-Henri Arnstam, a toujours été dédiée aux lycéens passionnés de films, ayant choisi la spécialité cinéma au baccalauréat.

Chaque année, la petite ville du Périgord voit débarquer six cents élèves (pour la plupart en classe de terminale) venus de toute la France, dans la salle du Centre culturel (600 places). Celui-ci est situé en plein centre, à quelques minutes du Rex (six salles), l’autre cœur battant de ce festival ouvert aux habitants et au grand public. Il faut tout le volontarisme de l’équipe pour accueillir et loger la joyeuse troupe d’élèves, organiser la préparation de 1 200 repas par jour, résume la directrice artistique du festival, Christelle Oscar. Deux vice-présidents coordonnent le programme des lycéens, durant les quatre jours : Annick Sanson, pionnière de l’enseignement du cinéma au lycée, dans les années 1990, et Rafael Maestro, qui pilote par ailleurs l’association Ciné Passion en Périgord, pour diffuser le cinéma en milieu rural et mettre en réseau les salles du territoire. Tous sont attachés à la salle, mais les temps changent…

Chaque année, la petite ville du Périgord voit débarquer 600 élèves venus de toute la France

Car tous cinéphiles qu’ils sont, les adolescents rencontrés à Sarlat racontent sans complexe leur plaisir de découvrir toutes sortes de films sur le petit écran, via les plates-formes, YouTube, TikTok, même si certains restent des « mordus » de la salle. Cette absence de hiérarchie entre les supports va de pair avec le sentiment que la fabrique d’images devient plus accessible à l’ère des réseaux sociaux – et aussi grâce à l’essor des classes cinéma, qui ont essaimé dans 150 lycées. « Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière de regarder un film », estime Anaïs Marion, qui a fait le voyage avec ses camarades de classe depuis… l’île de la Réunion.

Ils sont sept élèves du lycée Leconte-de-Lisle de Saint-Denis de la Réunion, autour de la table du café. « La spécialité cinéma rend concret un rêve. Le cinéma, ce n’est pas juste pour les autres. On pense à une idée, on tourne et ça se transforme en quelque chose de tellement grand, tu vois les images et tu te dis, ça sort de nos têtes ! », se réjouit Anaïs Marion, qui rêve de devenir actrice, et réalisatrice. Assis à côté d’elle, Eric Andrianarison raconte qu’il fabrique des bouts de film depuis qu’il est tout petit, pour chroniquer sa vie de famille. Mais il assume : « Au cinéma, on paie aussi le lieu. Je préfère voir des films sur plates-formes, je peux arrêter quand je veux pour voir comment une scène a été montée. Et c’est plus simple de dire à un pote “viens chez moi, on regarde un film” », dit-il.


Cindy CHASSELIN

 
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