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6 moyens de lutter contre la culture du viol


Aujourd’hui le viol est un sujet malheureusement omniprésent dans notre société. On le voit notamment avec les médias et les hommes célèbres de plus en plus accusés de viol. Cependant même si la société met l’accent sur cette culture néfaste, beaucoup trop de personnes continuent à normaliser cet acte, et ne font qu’alimenter négativement cette culture au lieu de lutter contre elle. Alors que pouvons nous faire pour lutter contre cette culture du viol ?


“Quitterais-tu une fille qui a été violée ?"


“Elle était saoule"

“Elle m’a provoqué”


“Elle n’avait qu’à pas s’habiller comme ça”


“Elle m’a envoyé des signaux contradictoires”



Toutes ces phrases ci-dessus ne font que perpétrer les idées reçues sur la culture du viol. Ces messages ne font que culpabiliser les victimes et ils contribuent à faire penser aux violeurs qu’ils ne sont pas en tort. Alors comment faire pour arrêter cela ?


Voici 6 façons de lutter contre la culture du viol:


1. Chercher à mieux comprendre ce qu’est la culture du viol


D’après LeDélit, “la culture du viol est un terme évoquant toute forme de harcèlement sexuel, allant de la remarque au touché non consenti, voire même à l’acte sexuel non consenti en lui-même : le viol”. Ce n’est pas juste une femme qui se fait suivre et agresser dans la rue la nuit. Ce sont aussi tous les comportements qui justifient et normalisent ces agressions et qui les transforment en quelque chose d’insignifiant, voire même qui encouragent cet acte.


2. Prôner la culture du consentement

La culture du consentement, ce n’est pas d’attendre que la personne te dise “non” quand tu commences à faire quelque chose, mais plutôt de s’assurer d’un “oui” certain de ton ou ta partenaire. Ce n’est pas parce que tu penses que c’est oui, que cette personne est réellement consentante. Ce n’est pas parce qu’elle adopte un comportement qui te paraît favorable que tu peux foncer. Il faut attendre que le consentement de l’autre soit verbalisé. Quand c’est oui, c’est oui.

Mais surtout quand c’est non c’est non, et c’est tout.


3. Éduquer la jeune génération


Il est très important que les jeunes générations soient sensibilisées à cette culture du viol, afin de la comprendre, de ne pas en rire et surtout de ne pas reproduire ce genre de schéma. Il faut éviter que plus tard ils puissent se comporter en agresseur ou se retrouver en position de victime.

Que ce soit à l’école ou à la maison, il faut en parler. C’est un sujet sensible qui n’est pas évident à lancer et il est parfois difficile d’en parler, mais il ne faut pas hésiter à utiliser des métaphores ou des comparaisons selon l’âge de l’enfant. Il faut leur expliquer ce qu’est le consentement et les règles que ce mot implique.

Mais il est aussi très important de les prévenir sur l’identité que peuvent avoir les agresseurs, et qu'ils peuvent prendre n’importe quel visage. Un agresseur n’est pas forcément un inconnu dans la rue, cela peut être un ami, un membre de la famille, etc. C’est pour cela qu’il est important d’en parler aux enfants dès qu’ils sont en âge de pouvoir comprendre.

De plus, depuis 2001 il est obligatoire d’avoir au minimum 3 heures de séances d'éducation sexuelle au collège et au lycée afin de pouvoir aborder ce genre de thématiques.


4. Écouter les survivantes


Elles ne sont peut-être pas aussi nombreuses à réussir à s’exprimer sur leur traumatisme mais lorsqu’une femme en parle, il faut le prendre en compte. Beaucoup se sont exprimées il n’y a pas si longtemps grâce aux mouvements #MeToo ou #BalanceTonPorc. Ces mouvements ont permis à pleins de femmes de sortir de la pénombre, de se libérer d’un poids et de dénoncer leur(s) agresseur(s). Que ces femmes aient subi ce traumatisme il y a plusieurs années ou très récemment, le plus important est de ne pas se dire “Pourquoi ne l’a-t-elle pas dit avant ?” mais plutôt “Vous êtes entendues, soutenues et crues”.


5. Ne surtout pas se moquer du viol


Toutes les phrases du style “elle s’est habillée pour être violée”, “c’est bien fait pour elle, elle l’avait cherché”, etc ne font qu’alimenter cette culture du viol. Les victimes ne sont alors pas prises au sérieux. Ce n’est pas parce qu’une femme porte un robe au-dessus des genoux, a un rouge à lèvre rouge, des talons, ou autre, qu’elle mérite d’être violée. Non ! Aucune femme ne mérite cette atrocité. De plus, ces dires ne font que rabaisser la femme, la priver d’être elle-même et plus important, l’empêche de pouvoir se reconstruire. Toutes ces phrases sont à bannir, ce n’est pas acceptable.

6. S’impliquer et être un spectateur actif


La culture du viol est aussi alimentée par le manque d’implication de la société. Engagez le sujet lors de conversations, impliquez-vous lors de manifestations, dénoncez cet acte afin de montrer que vous avez conscience de ce problème.

Le 20 novembre, l’organisation NousToutes manifestera partout en France pour dire stop aux violences sexuelles et sexistes. C’est l’occasion pour les victimes et les non-victimes de montrer leur voix et de faire face à cette culture du viol.

Il ne faut pas hésiter à donner de l’importance et à s’impliquer pour cette cause, c’est comme ça que les choses changeront. Même si ce n’est pas dans une manifestation, cela peut être dans votre entourage en aidant une personne qui a subi ce traumatisme.


Ces quelques gestes permettront de faire bouger les choses dans la société et d’éviter de plus en plus ce genre de drames à grosses répercussions.



Pour en savoir plus, rendez-vous sur




Elisa MALGUID













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