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Un établissement qui étudie les transformations environnementales ouvre ses portes à Paris

Dernière mise à jour : 19 nov. 2023




Science Po Paris a inauguré l’Institut pour les transformations environnementales ce lundi 6 novembre 2023, dirigé par Charlotte Helpern, chercheuse en sciences politiques. Parmi les acteurs de ce projet, nous retrouverons des personnalités engagées pour le climat telles que Camille Etienne, militante écologiste, Hugo Clément, journaliste et militant écologiste, Corinne Lepage, avocate et ancienne ministre de l’Environnement, ainsi que le climatologue et ancien membre du GIEC Jean Jouzel à la tête du comité des parties prenantes. Le directeur de Science Po Paris Mathias Vicherat affirme que le but de l’institut est de devenir « la première université d’Europe » dans l’étude des enjeux environnementaux, en les combinant à l’étude des sciences humaines et sociales.


Le nom « institut pour la transition écologique » a été rejeté car il ne reflète pas précisément l’objectif de l’institut, qui se caractérise par « une transition radicale, en profondeur », selon la directrice Charlotte Helpern, ainsi que par les « différentes natures » des transformations environnementales visées.


L’établissement parisien a de l’expérience dans les cours sur l’environnement, avec 10 % des cours traitant déjà des enjeux environnementaux, 10 masters spécialisés, 40 enseignants-chercheurs spécialisés et 40 doctorants travaillant directement ou indirectement sur ces problématiques, ainsi qu’un cours obligatoire de « culture écologique » dispensé à tous lesétudiants de première année depuis janvier 2023.


Mais un financement spécial dans le cadre de France 2030 a accéléré les projets de l’établissement. Le projet Tiered (Transforminginterdisciplinaryeducationresearch for evolvingdemocracies) bénéficie depuis janvier 2023 d’un budget de 16 millions d’euros sur 10 ans pour le recrutement de personnel, ainsi que de levées de fond dédiées, avec 2,5 millions d’euros sur trois ans provenant du fonds Bruno Latour pour financer dix chercheurs post-doctoraux.


Pour Science Po, qui est financé à 30% par l’Etat, il est également nécessaire de faire appel au mécénat d’entreprises, supervisé par le « comité des dons » de l’établissement. Le directeur de Science Po Mathias Vucherat indique que c’est la première fois qu’un établissement de l’enseignement supérieur français requiert que « les entreprises mécènes respectent les ODD ou inscrivent[leur] action dans la perspective de l’accord de Paris. » Certaines entreprises ayant un impact environnemental trop important sont exclues de la levée de fonds, comme TotalEnergies depuis 2021. Camille Etienne, militante écologiste et membre du comité des parties prenantes de l’Institut pour les transformations environnementales, indique que cette exclusion était une « condition de [son] engagement.»


L’institut veut à tout prix éviter les « dissonances cognitives » et ne pas commettre les mêmes erreurs qu’AgroParisTech avec le scandale des « déserteurs » en 2022. Mathias Vicherat précise que « la question de la cohérence est absolument clé, on y travaille avec les étudiants, » par exemple en dispensant un cours de marketing qui n’aille pas à l’encontre des enjeux environnementaux. Les étudiants étudieront des concepts précis et concrets de la transition écologique, comme le « bilan carbone » ou le « budget vert », afin d’être formés en profondeur d’ici 2027. Ils seront également formés à d’autres disciplines étroitement liées aux sujets environnementaux, telles que les sciences politiques, le droit, l’économie, et la sociologie.


Article rédigé par Amélie COURTOIS

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