L’incontournable festival de courts métrages de Clermont Ferrand ne baisse pas les bras ! En cette période difficile où festivals et autres évènements annulent les uns après les autres, le Clermont Film festival refuse de tirer un trait sur sa prochaine édition, initialement prévue du 29 janvier au 6 février 2021.
Avec ses 180 000 spectateurs annuels, le festival de Clermont-Ferrand est la plus grande manifestation cinématographique au monde dédiée au format court. Un évènement incontournable pour tous les aficionados de cinéma, ainsi que pour les jeunes réalisateurs désireux de porter leurs films courts sur grand écran. Le festival représente également un temps fort de la vie culturelle clermontoise, puisqu’il permet de faire déplacer des dizaines de milliers de personnes dans de nombreuses salles de la métropole.
Avec la crise sanitaire de la COVID-19, nombreux ont été les festivals de cinéma à annuler leur dernière édition : Cannes, Annecy, Dinard… une année terrible pour le cinéma, en France comme ailleurs. Le festival de Clermont n’avait pas été menacé lors de sa dernière édition, car celle-ci avait eu lieu début février, soit plus d’un mois avant l’annonce du premier confinement, mais il pourrait en être autrement pour sa prochaine édition. En effet, alors que la vie culturelle du pays est à l’arrêt depuis près d’un mois, il semble difficile d’imaginer qu’un évènement attirant autant de monde sur une si courte période puisse ne pas être impacter.
Cependant, les organisateurs du festival semblent bien décider à maintenir l’évènement coûte que coûte. Dans une interview accordée à France Bleu Pays d’Auvergne le 11 novembre dernier, Eric Roux, président de Sauve Qui Peut Le Court Métrage (l’association organisant le festival), réaffirmait l’importance de la manifestation pour de nombreux acteurs : « C'est un festival qui est fédérateur, qui fait vivre le territoire, qui est important pour l'industrie du court métrage et pour la création ».
De plus, cette année encore, le festival a reçu un très grand nombre de films en provenance du monde entier. Plus de 8000 films ont ainsi été visionnés par un jury au rendez-vous, soit quasiment autant que pour les éditions précédentes. Pour l’interviewé, il s’agit donc bien là d’un signe favorable au maintien du festival : le festival doit avoir lieu coûte que coûte, même si ce n’est pas sous sa forme traditionnelle, explique son président.
En effet, de nombreuses options sont imaginées par les équipes organisatrice pour permettre au festival d’avoir lieu, malgré les difficultés liées aux mesures sanitaires, et malgré l’inconnu. La solution d’un festival uniquement en ligne est envisagée, bien qu’Eric Roux confie espérer obtenir de la préfecture l’autorisation d’organiser des séances en présentiel. A plus de deux mois de l’édition 2021, et alors que les conditions du déconfinement n’ont pas encore été annoncées, impossible de dire quelle forme prendra le festival. Il faudra attendre encore quelques temps avant de savoir si l’on pourra se rendre dans les salles obscures pour visionner les films courts du festival, ou s’il faudra se contenter de son écran d’ordinateur.
Par Clément Hachon
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