Selon plusieurs études réalisées en amont de la crise du Covid-19 et à la suite de celle-ci, le pourcentage d’étudiants en situations de détresse psychologique à considérablement augmenté.
En 2021 selon Santé Publique France, au moins un jeune sur cinq âgé de 18 à 24 ans était “ concerné par la dépression.” En 2023 on constate de façon plus spécifique “une augmentation des passages aux urgences pour gestes et idées suicidaires, troubles de l’humeur (épisodes dépressifs notamment) et troubles anxieux, ainsi que les actes médicaux SOS Médecins pour angoisse” chez les 18-24 ans.
Mais la crise sanitaire n’a fait qu’accentuer un problème déjà présent. En 2016 on pouvait déjà constater qu’environ 20% des étudiants présentaient les signes d’une détresse psychologique à la suite d’une enquête réalisée par l’Observatoire National de la Vie Étudiante (OVE). Des résultats qui ont par la suite augmenté des suites de la pandémie de COVID-19.
Les étudiants font partie d’une population fragile, car de manière générale l’entrée en études supérieures entraîne de nombreux changements et nouvelles responsabilités qui peuvent engendrer beaucoup de stress et parfois un sentiment de solitude et d’isolement chez certains. Beaucoup sont obligés d’allier études et petit boulot afin de pouvoir survivre. Les étudiants font souvent partie de ceux qui sont les plus touchés par la grande précarité en France. L'incertitude quant à leur avenir, qui semble de plus en plus incertain, et le contexte social, économique, géopolitique et climatique du monde actuel sont des facteurs qui contribuent à rajouter du stress et de l’anxiété pour beaucoup.
Pour pallier cela des mesures ont été prises par le gouvernement afin d’aider les étudiants. Le dispositif santé psy étudiant, mis en place en mars 2021 permet aux étudiant de bénéficier de 8 consultations gratuites avec un psychologue, sans avance de frais. Mais les résultats des dispositifs ne sont pas suffisants. En France, on compte 1 psychologue universitaire pour presque 30 000 étudiants en moyenne, donc dix fois plus que les recommandations internationales. De plus, par manque de temps ou à cause de leur budget limité, beaucoup d’étudiants ne vont pas consulter de services de santé. De ce fait, le recours aux soins reste encore très faible, seuls 1% des étudiants auraient fait usage des “chèques psy” (ministère de l’enseignement supérieur, 2022).
Afin de répondre à la demande de manière effective il est nécessaire qu’il y ait davantage de psychologues au sein des services de santé universitaires. Des campagnes de sensibilisation et de déstigmatisation pourraient être mises en place afin d’aider les étudiants. Les universités et écoles pourraient également promouvoir un environnement éducatif qui favorise non seulement la réussite académique, mais également le bien- être général des étudiants.
Si vous êtes en détresse psychologique, vous pouvez contacter : - Le 3114, numéro vert dédié et gratuit, 24h/24. - SOS amitié, 09 72 39 40 50, 24h/24. - Fil Santé jeunes, 0 800 235 236, de 9h à 23h. - Nightline, de 21h à 2h30 - Le 15 en cas d’urgence.
Article rédigé par: Mélora Fulrad
16 Novembre 2023
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