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Interview d’une étudiante: Katia Kerkache

Seuls dans leurs appartements, les étudiants font peut-être partie de ceux qui souffrent le plus du confinement. En cette période de crise sanitaire, on oublie parfois que la santé mentale est tout aussi importante que la forme physique. Cela fait maintenant plusieurs semaines que le confinement a débuté. Après l’urgence de la continuité pédagogique à assurer, les questions liées à la précarité et à la santé étudiante ont très vite émergé

Nous avons décidé d’interroger une étudiante, Katia Kerkache, étudiante en première année de master Médiation culturelle afin d’avoir un meilleur aperçu des possibles conséquences mentales de ce confinement sur les étudiants.




Quelles sont les principales difficultés à affronter durant ce deuxième confinement ?

"On doit tout gérer en même temps"

Cette jeune étudiante témoigne de sa difficulté à organiser seule son emploi du temps, avec des cours et des examens qui s'accumulent. "On doit tout gérer en même temps. Depuis la Toussaint, j'ai jusqu'à trois partiels par semaine".

"Ne pas trop réfléchir"

En étudiant à domicile, les sources de distractions sont nombreuses. "Il y a la télé, avec Internet on peut ouvrir une page et regarder n'importe quoi…le portable qu'il faut couper…", énumère Katia.

"On ne va clairement pas avoir le même niveau à la sortie du diplôme. Un prof va faire passer beaucoup de choses, ne serait-ce que par le langage. On peut aussi plus facilement leur poser des questions". Elle avoue aussi avoir peur de la crise économique, qui suivra inévitablement : "On a l’impression d’être la génération sacrifiée par rapport à l’emploi. »


Quels conseils peux-tu donner aux autres étudiants et étudiantes, pour rendre cette période de confinement plus facile ?

« Il faut entretenir les relations qu'on a déjà et échanger avec des communautés avec lesquelles on se sent bien. On peut se servir des réseaux sociaux. Je crois que ce n’est pas le moment de se restreindre par rapport aux écrans. On peut aussi faire du yoga, de la méditation ou de la relaxation pour se recentrer sur soi » conseille Katia.

Elle affirme aussi qu’il faut savoir « faire attention à structurer son temps : on ne se couche pas à 6 heures du matin pour se lever à 15 heures. » En effet, Le sommeil est d’ailleurs indispensable : il faut avoir des nuits correctes et des repas réguliers.

« Les étudiants ne savent plus à qui s’adresser. Il vaut mieux s’inquiéter pour rien et en parler d’abord à son entourage scolaire, personnel ou professionnel. Il faut se dire qu’on n’a rien à perdre et que c’est bien d’être rassuré. Il ne faut pas non plus hésiter à discuter avec un professionnel ou s’écrire à soi-même : le tout est de trouver un moyen de partager ce qu’on vit. »

Les conséquences de la crise sanitaire, se font fortement ressentir sur le moral de nombreux étudiants qui connaissent des accès d'anxiété.

Pendant le premier confinement, près d’un étudiant sur trois (31 %) a présenté des signes de détresse psychologique, selon une récente étude de l’Observatoire de la vie étudiante (OVE). Il est donc important que ce deuxième confinement soit pris avec autant de sérieux que le premier au risque d’aggraver ces statistiques déjà bien alarmantes.



Par Emelyne Delaunay

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