Histoire de bien finir l’année en beauté et tout en musique, voici une sélection de concerts à faire à Clermont-Ferrand et plus particulièrement à la Coopérative de Mai, pour moins de 30€ chacun.
Mercredi 22 novembre — November ultra et Voyou
À partir de 20€ (soit le tarif réduit étudiant du site de la Coopérative de Mai, sous présentation obligatoire d’un justificatif, ou 25€ pour un tarif normal).
Novembre Ultra que l’on surnomme aussi Nova est une chanteuse française qui a fait son entrée sur la scène indie en 2013. Son groupe, Agua Roja se sépare en 2018 mais la chanteuse ne compte pas s’arrêter là: elle décide de commencer une carrière en tant qu’artiste solo et devient alors November Ultra, en hommage à la mixtape de Frank Ocean 'Nostalgia, Ultra'. Son premier album 'Bedroom Walls' sorti en 2022, nous invite à voyager au travers de son propre journal intime: 12 chansons qui retracent ses moments les plus ensoleillés comme les plus sombres dans des mélodies pop teintées d’influences R&B, folk et de comédies musicales, le tout avec quelques touches espagnoles et portugaises, ses origines.
Récemment sa reprise de « The Winner takes it all » de Abba à fait un carton sur le réseau social tiktok: 9,4 milliards de vues, 1,4 milliards de j’aime, plus de 303 milles publications avec l’audio et même un repost de la part de la troupe de ABBA Voyage et de Benny Andersson lui-même.
November Ultra partagera la scène de la Coopé avec Voyou, un chanteur compositeur et trompettiste de formation français. Thibaud Vanhooland de son vrai nom, offre à travers son univers musical un mélange de pop légèrement rétro, de groove et de poésie dans des mélodies douces et avenantes et des arrangements chaleureux. Dans son deuxième album, Les Royaumes Minuscules, sorti en 2023, il chante les sentiments humains à travers la faune et la flore et partage d’ailleurs un titre avec November Ultra sur « Soleil, Soleil ». Sur scène, le multi-instrumentiste s’empare de tous ses instruments — à savoir, la trompette, la guitare, la basse, la batterie et le piano — un peu dans l’esprit « live band » des années 70.
À retrouver sur la scène de la Coopérative de Mai, ce mercredi (22 novembre).
Jeudi 23 novembre — Johan Papaconstantino
À partir de 14€ (tarif réduit étudiant) (ou 19€ pour un tarif normal).
Chanteur, producteur et compositeur marseillais autodidacte, Johan Papaconstantino est un artiste global, qui passe du pinceau au micro. Considéré comme le nouveau leader du funk gréco-oriental au groove hypnotique, il donne une seconde vie au Rebetiko, la musique de son enfance, celle de ses parents, mais surtout celle des bas-fonds de l’Athènes des années 30.
Son premier album, intitulé Premier degré, symbolise la vie et offre des textes qui zooment sur le quotidien, et des sonorités mêlant claviers, clarinette, flûte, machines, guitare électrique, tambourin et autotune.
Accompagné de sa guitare, de son bouzouki et de ses machines, Johan Papaconstantino promet de nous projeter vers un monde multicolore, à découvrir à la Coopérative de Mai ce jeudi 23 novembre.
Vendredi 24 novembre — Aime Simone
À partir de 20 € (tarif réduit étudiant) (ou 24€ pour un tarif normal).
Auteur-compositeur-interprète et producteur franco-norvégien d’expression anglaise, Aime Simone a d’abord du mal à se faire un nom sur la scène musicale française. Il entame alors une carrière de mannequin qui ne l’a pas laissé sans séquelles et s’exile à Berlin où il commence véritablement sa carrière musicale. Il s’initie à la musique électronique, alors qu’il ne s’accompagnait jusqu’à présent que de sa guitare. C’est en 2022 qu’il est finalement propulsé par son tube « Shining Light », que la grande enseigne de bricolage Leroy Merlin avait utilisé pour une de ses publicités.
Aimé Simone c’est aujourd’hui une discographie cathartique mêlant musique de club, pop, rock alternatif, trap, indie pop et punk: un style artistique riche et particulier qu’il qualifie de « post pop ». Dans ses deux premiers albums, Say Yes, Say No sorti en 2020 et Oh Glory sorti cette année, il transforme le spleen en compositions lumineuses, le tout dans des textes en anglais.
Il se produira sur la scène de la Coopérative de Mai ce vendredi 24 novembre.
Mercredi 29 novembre — Silly Boy Blue et Dame Area
À partir 12€ (tarif réduit étudiant ou 16€ tarif normal)
Dans le cadre du festival Les Femmes s’en mêlent — qui depuis 1997 cherche à contrer la sous-représentation des femmes dans la musique actuelle en proposant une programmation féminine audacieuse et souvent avant-gardiste — ce sont Lilly Boy Blue et Dame Area qui sont à l’affiche cette année.
Silly Boy Blue a commencé à se faire un nom sur la scène pop rock emo avec son premier album Breakup Songs, sorti en 2021. L’ex-journaliste de 25 ans voit sa carrière décoller après qu’un de ces morceaux ait été retenu par Netflix pour la série française "Plan Coeur" (pic #1 Netflix France) et après une nomination aux Victoires de la Musique. Eternal Lover, son dernier album est la suite naturelle du premier: après avoir apporté son propre point de vue sur les chagrins d’amour elle revient cette fois-ci avec une nouvelle perspective, avec des chansons où les histoires d’amour ne sont plus subies mais vécues pleinement et où l’amour de soi prime.
Dame Area quant à eux, est un duo barcelonais composé de Silvia Konstance et Viktor L. Crux. Véritable révélation de la scène post-punk et EBM européenne, ce duo avant-gardiste contribue au revival de l’EBM en offrant une expérience sonore à la fois tribale et industrielle, mixant sonorités acoustiques et puissance électronique, le tout porté par des textes punk et surréalistes scandés par Silvia en italien.
Deux univers avant-guardistes à retrouver mercredi 29 novembre à la Coopérative de Mai.
Vendredi 1 décembre — Tsew The Kid
À partir de 19€ (tarif réduit étudiant, ou 23€ tarif normal)
Le Vendredi 1er décembre, la scène de la Coopérative de Mai se partage entre deux artistes, Claudio Capéo et Tsew the Kid.
D’abord rappeur, Tsew the Kid est un jeune franco-malgache qui se refuse les frontières et les règles imposées par le ‘rap game’ français. Au travers de ses six projets déjà sortis (dont le premier, Diavolana, est disque d’or), il propose un répertoire se déclinant en mélodies hybrides mêlant à la fois pop urbaine, r’n’b smooth et hip-hop chill.
S’il a troqué le home-studio de son garage pour les studios parisiens, rien n’a fondamentalement changé dans son deuxième album On finira peut-être heureux, sorti début 2023: ses morceaux continuent d’être accompagnés par sa guitare et son piano qu’il a appris en autodidacte, et ses textes posés ne cessent de conter ses peines et déboires amoureux qui vont, sans aucun doute, résonner comme des mantras lors de ses concerts enflammés.
Dimanche 3 décembre — Scylla
À partir de 22€ (tarif réduit étudiant ou 26€ tarif normal).
Une voix grave et charismatique, un message profond, engagé et bouleversant, voici ce qui caractériserait le mieux le poète rappeur belge Scylla. La justesse de sa plume et la brillance de sa technique ont fait de lui un artiste reconnu dans le monde du rap français depuis plus d’une dizaine d’années maintenant. Pourtant très introspectifs, chacun peut se retrouver dans ses textes mélancoliques, remplis d’humilité et d’humanisme et abordant des sujets aussi bien profonds qu’universels tels que l’amour, la vie, la mort, etc.
Scylla est un artiste complet, dont l’univers poétique passe aussi par un visuel et un jeu de scène à venir découvrir à la Coopérative de Mai le Dimanche 3 décembre.
Vendredi 8 décembre — Pierre de Maere
À partir de 23€ (tarif réduit, 27€ tarif normal).
Pierre de Maere, c’est la nouvelle révélation de la pop francophone.
Aussi flamboyant, libre et insolent que son répertoire, Pierre de Maere est un auteur, compositeur et interprète autodidacte belge qui s’est vu propulsé sur les devants de la scène francophone avec son single « Un Jour je marierai un ange » sorti en 2021. Véritable succès, le single lui a valu son titre de révélation masculine aux Victoires de la Musique, en février dernier.
Son premier album, tant attendu, est sorti en début d’année 2023 : « Regarde-moi » est une proposition musicale riche aussi bien dans ses thématiques (du plus joyeux au plus sombre) que dans ses genres (passant de ballades romantiques à titres déclenchant la frénésie sur les dancefloors). Pierre de Maere ce sont des compositions pop électroniques teintées d’un modernisme kitsch, et portées par une voix singulière et voltigeante parsemée de ‘r’ roulés. Ce sont aussi des paroles qui font valser les tabous, et qui aspirent à l’audace, la tendresse et la sensualité.
Un personnage aussi solaire que lunaire à ne surtout pas manquer sur la scène de la Coopérative de Mai, le vendredi 8 décembre.
Axelle Mourot
Comments